mercredi 16 décembre 2009

Un goût des pôles !

L’histoire commence en 1968, dans la baie de San Francisco, Georges Matt, écoute les programmes en FM de « the Koit mother » et sa musique, diffusée sans une seule parole.
En 71 il rencontre, dans le sud de l’Espagne, vivant sous les oliviers, dans une camionnette entre mer et dunes, Isaac Guillory.
Isaac est musicien et passe de longues heures à jouer de la guitare sur la plage ou dans les bodegas du coin. Le vent du large souffle sur les utopies des années soixante-dix qui viennent se réchauffer au soleil andalou. Les années 80 et l’arrivée de l’ordinateur vont faire germer une idée : enregistrer de longues plages musicales, les diffuser et faire ainsi connaître une musique, que les grandes maisons de disque ne diffuseront jamais.
Il fallait à Georges, du temps et du calme, pour mener à bien un des premiers projets de radio en ligne. « J’ai fais mes valises et je suis parti en Antarctique, pour essayer de monter un station de radio par internet. Pour réussir, A’ Net Station (comme je l’ai appelé) devait uniquement diffuser de l’excellente musique, n’avoir aucune pub à l’antenne et pas de paroles ! Dans l’obscurité glacée que venait à peine éclairer l’écran de mon ordinateur, j’ai inventé cette radio ! Si vous saviez l’émotion que j’ai pu ressentir le premier jour, avec mes trois premiers auditeurs ! »
Des années plus tard, A’ Net Radio est l'une des meilleures radios que je connaisse. Journaliste pendant plus de quinze ans sur les ondes, je connais l’impact que peut avoir un media qui vous emporte loin, juste par la force d'évocation qu’il exerce sur votre imagination.
A’ Net Radio émet de l’Antarctique. La webcam du site s’ouvre sur une éternité blanche, où, l’horizon gelé, flirte avec l’orange d’une aurore délicatement posée sur la banquise. Dans le confort relatif de la station, Georges vous donne un goût des Pôles. Il répond à la rigueur implacable qui cerne son « igloo », par la douceur ouatée d’une musique folk, acoustique, où les voix dessinent la seule présence humaine.
"Quand on a oublié qu'il fait froid, que le silence est infini, qu'on s'est défait de l'agitation du monde, quand l'indispensable se réduit à peu de choses, on sent grandir en soi le bonheur de l'harmonie, ce sentiment agréable où en toute sérénité on se sent bien là où on avait rêvé d'être. » raconte Jean-Louis Etienne. Le ciel est de nacre et la glace s'irise, vous êtes en Antarctique... *
* Pour découvrir A' Net Radio, en direct, une fois sur le site, cliquez sur play dans le menu sur la gauche

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