jeudi 30 juin 2011

En ville...

Les murs de la ville traînent en longueur. Gris, ocre, beige, grès, brique, cendre, sable, granit... Des murs trop verts.
Lever la tête, à peine, pour croiser le bleu, haut, très haut.
Les murs dansent, louent, rachètent et vendent, pair-impair, impasse. Des pans entiers de façades où les hommes échafaudent des projets de châteaux en Espagne.
Des murs qui clignent les persiennes pour ne pas s'aveugler du soleil arrogant, où qui gardent les fenêtres grandes ouvertes pour aspirer le monde. Bardot s'accroche au linteaux, effleurée par un drapeau qui ondule autour de son cou.
Un dernier tango et puis s'en vont...
Les murs sont des livres ouverts sur des pages que quelqu'un tourne pour moi.

mardi 28 juin 2011

Cavaliers

Por la lejana montaña
va cabalgando un jinete
vaga solito en el mundo
y va deseando la muerte
lleva en el pecho una herida
va con su alma destrozada
quisiera perder la vida
y reunirse con su amada
la queria mas que a su vida
y la perdio para siempre
por eso lleva una herida
por eso busca la muerte



























dimanche 26 juin 2011

Visages

" Faut-il peindre ce qu'il y a sur un visage?
Ce qu'il y a dans un visage?
Ou ce qui se cache derrière un visage? "
Pablo Picasso











samedi 25 juin 2011

En terrasse

Jouer les sentinelles au coin des rues qui se croisent. Guetter celui qui passe, et qui pose un instant sa pensée en terrasse.



Des regards qui cherchent, des attentes...



"Métallique et hautaine,
La ville secoue sa mémoire
En tombe des livres et des sarcasmes, des rumeurs et des rires
Et nous la traversons comme si nous étions éternels
..."










jeudi 23 juin 2011

Le parc du Retiro

Le plomb pèse sur les épaules. Le soleil fait son Zénith. Dans les allées du jardin, la poussière crisse sous les sandales. Il fait chaud, comme devant la porte d'un four. Les rameurs, glissent avec nonchalance sur le bassin, tandis que les mains des promeneuses que l'on berce, tracent des ronds dans l'eau. Les arbres se penchent, et se penchent encore sur le miroir immobile, près de l'embarcadère, jusqu'à en perdre quelques feuilles. Les marionnettistes se rafraichissent aux fontaines et les vendeurs de glaces se frottent les mains. Le verre de citronnade glacée, se couvre d'une buée d'hiver. A l'ombre, un canard s'ébroue après la baignade, et ses plumes scintillent de gouttelettes éphémères, qui jouent avec la lumière. Au loin, les échos cuivrés de l'orchestre du kiosque à musique, se laissent porter par le moindre souffle d'air. C'est un dimanche, simple, un comme tant d'autres, où les promeneurs cherchent l'ombre en plein midi. Le dimanche banal, d'un été qui commence. Etre, et avoir l'été...

mercredi 22 juin 2011

15 M



- Comment s'aime-t-on sur la terre?

- on lutte ensemble






































mardi 21 juin 2011

Pierre Arditi

A Pierre et Evelyne, deux sourires dans mon hiver...




Il suffit de le voir pour penser que les émotions le traversent, le percutent, le soulèvent et parfois le submergent. Pierre Arditi, est un entier relatif. En relisant cette définition mathématique, je dirai qu’il est positif ou négatif mais toujours sans virgule. La virgule marquant toujours une pause, lui pas. Il n’en a pas le temps. Les minutes sont comptées aux hommes depuis la nuit des temps et l’éternité n’étant accordée qu’aux mythes et aux icones, il sait que lui, pétrit de chair et d’os, ne bénéficie que d'un temps x, où l’inconnu le reste à tout jamais. C'est pourquoi il dit tout et tout de suite.


Ce jour-là, Pierre Arditi est un clown blanc qui regarde une ombre noire. Il reste suspendu aux enluminures d'un poignet qui dessine des volutes de serge rouge sur le sable. L'ange lui a dédié l'un de ses envols, et lui, reste dans le couloir de pierre, oui, c'est le couloir de Pierre. Comme une vigie, il guette anxieux le moindre faux pas de l'ange, qui balance entre la vie et la mort, sur un cercle tracé à la craie. "Et s'il ne revenait pas? et si je restais là, me murmure Pierre, pétrifié, inquiet, l'arabesque d'astrakan sur le coeur.

Je me souviens quand vous disiez: "Quand j'entre en scène, j'entre en vie, je nais au monde. Là où la mort n'existe apparemment pas". Là, elle existe Pierre, tout le temps, prête à abattre sa carte maîtresse, ardente comme une flèche, déchirant le corps sur son passage, fulgurante et traversante comme une balle.

Cet après-midi l'Ange triomphe et nous jubilons tous de votre sourire. Car vous êtes heureux je crois, à ce moment.

L'écrivain André Maurois en dirait long sur ce sourire:"Le bonheur n'est jamais immobile, le bonheur c'est le répit dans l'inquiétude."
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