jeudi 11 février 2010

Saint Valentin, j'oedème !

Rien ne vous échappe! Vous avez donc surpris dans quelques vitrines, ou sur quelques publicités, une avalanche de représentations myocardiques, qui ne manquent pas de faire pâlir d'envie mon chirurgien cardio-vasculaire, qui pourtant en voit de toutes les couleurs! Il est vrai, qu'à l'approche du 14 février, l'électrocardiogramme commercial se met à battre la chamade, le palpitant des boutiquiers s'agite au décompte des roses en plastiques, coussins coeur, parfums aux phéromones envoûtantes et autres niaiseries enrubannées. Les tiroirs caisses s'affolent sous les poussées de tachycardie que provoquent d'innombrables ouvertures et fermetures! La fièvre, à son paroxysme, fait fit des possibles arrêts cardiaques et balance à la poubelle toute pensées bêtabloquantes.
"Dans cette guimauve, que oint d'un liquide sirupeux d'eau de rose, cette journée écrite à l'encre rouge sur le calendrier, l'opprobre est lancé sur celui qui ne jette pas la première fleur..." (extrait de Viento).
-Vous aimez? Vous achetez! Vocifèrent depuis des semaines les vendeurs de ventricules à la sauvette.
Mes fibres de Purkinje et mon noeud sinusal en ont ras la diastole de cette dégoulinante endocardite commerciale! Je veux qu'on me fiche la paix, une fois pour toutes, avec ces éternelles palpitations. Halte à l'overdose de cupidons en chaleur et de bucoliques embrassades sous des montagnes de mielleux baisers ! On dit que cette orgie de bonnes intentions amoureuses, remonterait à l'époque romaine où, lors des lupercales célébrées le 14 ou 15 février, on donnait l'occasion à un jeune homme de trouver une promise par l'intermédiaire d'une loterie. La destinée, forcée par le hasard.
Les siècles ont passé, et la mascarade bat son plein! Halte, cessez le massacre, laissez ce pauvre Valentin, "défibriler" en paix !
Je préfère vous dire "je t'aime" chaque jour de l'année, et me lever bien avant vous, pour vous regarder dormir, jalonner notre chemin des petits cailloux blancs de la tendresse, car pour nous, mon aimé, chaque jour est une fête.
Aussi qu'on cesse de me rabattre les oreilles avec ces vociférantes pantalonnades amoureuses, stop: J'oedème !

2 commentaires:

  1. C'est si vrai !
    Mais impossible d'y échapper si l'on en veut pas être considéré comme un mauvais aimant

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  2. oui Maria nous avons l'obligation d'être deux ce jour là sinon...l'exclusion, le rejet,l'abandon. Pouf! hors de ce monde .Hors de ce monde à Noël si ton studio ne devient pas la petite maison dans la prairie, hors de ce monde en Aout si tu ne pars pas aux Maldives...enfin, ça augmente la clientèle des psy et ça permet (enfin )de s'occuper de son (vrai) coeur!
    Ma mère disait et surtout croyait"celui qui t'aime te fait pleurer", les vitrines nous aimeraient-elles?
    merci pour tes billets!

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