lundi 20 décembre 2010

Enrique Morente

A Estrella Morente, mon amie. Puisse ces mots, chère Etoile, sécher un peu tes larmes !

La foule applaudit une dernière fois, la voix que l’on entendra plus. Elle pendouille, triste, accrochée à nos cœurs.

Enrique Morente, ne traversera plus les jardins de Grenade.

Le flamenco, est lourd quand il devient silence.

Lui, il était la voix qui repousse les limites. Les puristes en perdaient leur castillan, murmurant des incantations outrées, pour conjurer le sort de cet empêcheur de chanter en rond.

Il n’en finissait pas d’entrecroiser les genres, de dessiner de savantes passerelles entre le Cante et la musique classique, flirtant parfois même, avec d’électriques guitares, des écrivains maudits, des peintres transgresseurs.

« Enrique est celui que nous admirons tous, pour ce qu'il fait et ce qu’il est ... Il est Enrique qui souffre à chaque nouveau projet qu’il aborde. Celui qui parfois nous offre le geste qui nous rappelle ce Don Quichotte, de mauvaise humeur et aventurier, sans attachement aux choses matérielles, et pour lequel tout le monde voudrait se transformer en Sancho Pansa. ..». Estrella, sa fille, a des sanglots dans la voix. Son chant à elle aujourd’hui, dit quelque chose de l’absence.

Encore un peu de toi Enrique.

3 commentaires:

  1. Very expressive portrait! Greetings ,Csaba.

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  2. c'est un bel hommage Maïa ! sa fille
    Estrella a beaucoup de talent aussi !
    j'aimerais te souhaiter un merveilleux Noël, plein de bonheurs pour 2011 et que tes jolis mots continuent à nous tranporter !
    je te fais plein de bisous

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  3. Oui, un bien bel hommage et de douces pensées pour la merveilleuse Estrella !!!
    Je ne savais pas que vous aimiez le flamenco comme moi !
    Je comprends mieux nos affinités !!!
    Je vous embrasse.

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