mardi 7 septembre 2010

Madrid

Je flâne, le nez en l'air, dans Madrid, où souffle un vent à décorner mes chers taureaux sévillans. Le glacier, a empilé ses chaises, et le soleil s'amuse dans la géométrie des architectes. Un concierge, musarde sous les porches. Celine a raison : "Une ville sans concierge ça n'a pas d'histoire, pas de goût, c'est insipide telle une soupe sans poivre ni sel, une ratatouille informe".

Je flâne, le nez en l'air dans Madrid, pour une fois je n'ai ni train, ni avion à prendre. De cette promenade sans but, je garde une lumière engloutie par le miroir gourmand des fenêtres, l'oblique d'un échafaudage qui aimerait perdre l'équilibre...
Mardi, une moto frôle le trottoir, bonne nouvelle, elle a évité l'autobus qui se moque du tiers comme du quart, du reflet chromé du pare-choc qui s'éloigne.
Confidence d'un piéton qui marmonne dans une barbe qu'il porte courte:
- cabron, vaya el tio!
Moi cabron, j'aime pas le traduire. On pourrait dire salaud, mais ç'est pas ça. Cabron, ça sent le cuir, la sueur, le crachat, l'empoignade dans les bars, et les saveurs acres des cigares.
Je flâne dans Madrid, qui aujourd'hui se passe d'éventail, et qui a juste à secouer les arbres pour s'aérer les artères. Il y a un peu de folie dans l'air, un zest acidulé de je ne sais quoi, peut-être de la légèreté... "Et vous dansez sans le savoir, vous dansez en marchant sur les trottoirs cirés...".

1 commentaire:

  1. belle légèreté de l'air .... aux odeurs d'huile d'olives chaude... le soir dans les ruelles cachées !

    RépondreSupprimer

Related Posts with Thumbnails