






Il suffit de s'asseoir, là, au bord du trottoir, et d'attendre. Alors les ombres passent, clin d'oeil d'un instant, et jouent à cache-cache avec la chaleur. Mille métiers, mille passés,mille ailleurs qui dessinent sur les bas côtés de l'asphalte, des myriades de couleurs. Un, d

eux, plusieurs...en silence ou railleurs, les passants, sans le savoir, racontent des secrets dans une chambre noire sans mystère. Dites-moi madame, avez-vous aimé? et vous monsieur avez-vous pleuré? Qui rejoignez-vous de ce pas alerte? Quel ennui traînez-vous dans ce cabas à roulettes? Passez votre chemin en contant vos histoires, moi, je note scrupuleusement ce que, jamais, vous n'oseriez me dire et que pourtant je garderai en mémoire.