vendredi 30 septembre 2011

Visages 2

Le burin de la vie sculpte une mémoire éphémère à angle droit de ton sourire. Vilain petit rapporteur qui mesure le grand écart des vérités enfouies.
Entre les deux points de tes yeux passent tant de droites et de tangentes!
Une sphère intérieure que l'on observe à 360°...





dimanche 25 septembre 2011

Train













Des voyages sans fin, des voyages éternels, des valises qu'on ne posent jamais, des gares sans arrêts...
Et c'est le monde qui passe, résigné face à notre inexorable immobilité.



vendredi 23 septembre 2011

Automne


L'été s'est fait la malle. Il est allé fondre des glaces sous d'autres cieux.
L'automne en profite pour dégouliner de jaunes, d'ocre, de roux et d'or.
Les petits matins enfilent leurs manteaux de feuilles, et les arbres se retroussent les branches.
"Automne.post-scriptum du soleil!"






jeudi 22 septembre 2011

Visages 2

La vie s'écrit sur les visages en lettres majuscules. Parfois elle enlumine le V de volutes velours, surligne le e d'ennui, ou accentue une évidence.  

Nul ne sait très bien quelles sont les teneurs de l'histoire, mais l'on sait qu'un scribe scrupuleux,  note, inexorablement, sur le coin d'un regard ou bord d'une lèvre, les soubresauts des jours.








mardi 20 septembre 2011

Ensemble

Les deux amants heureux ne font plus qu'un seul pain, une goutte de lune, une seule, dans l'herbe, ils laissent en marchant deux ombres qui s'unissent, dans le lit leur absence est un seul soleil vide.


Dos amantes dichosos hacen un solo pan, una sola gota de luna en la hierba, dejan andando dos sombras que se reúnen, dejan un solo sol vacío en una cama.


Two happy lovers make one bread,
a single moon drop in the grass. Walking, they cast two shadows that flow together; waking, they leave one sun empty in their bed.
Pablo Neruda









mercredi 14 septembre 2011

Au marché

Vue : croiser dans le miroir le reflets des mondes.

Ouïe : guetter le moindre crépitement infinitésimal des pulsations du coeur des hommes.

Odorat : aspirer les arômes susurrer par le vent.

Goût : deviner le cache-cache que nous joue la mémoire.

Toucher : caresser le velours d'une peau de pêche...

Les sens de la vie !





lundi 12 septembre 2011

Madrid 1

Assis au hasard, au travail depuis toujours, dans l'attente de rien, au milieu de ceux qui passent.
La ville dans tous ses états, fait comme si plus rien ne l'étonne. Un clic, comme une claque sur le la peau d'asphalte, absorbe les pulsations imperceptibles des solitudes en tous genres.







dimanche 11 septembre 2011

Mémoire de l'ineffaçable


montage mai@ - photo Web

samedi 10 septembre 2011

Malte

De temps à autre, j'aime les îles, on peut en faire le tour. L'immensité pèse moins sur les épaules et sur le coeur.
L'île une terre à la mesure des hommes, aux possibles de leurs pas. Et au loin, l'appel du du large.
"Heureux les enfants élevés dans l’amour d’une île. Ils y apprennent au plus vite certaines pratiques utiles pour la suite de l’existence : l’imagination, la solitude, la liberté, voire une certaine insolence vis-à-vis de la terre ferme ; et guetter l’horizon, naviguer à voile, apprendre à partir..." Erik Orsenna



Sans retouches-Sin retoques-Unretouched




mardi 6 septembre 2011

Boite noire


Ma collection est un fourre-tout... premiers Instamatics, premier réflex.. On y trouve le Foca de mon père au travers duquel il me regardait grandir, la caméra super 8, muette, qui gravait pour toujours le tourniquet des manèges... Il y a les boîtiers soviétiques qui ont photographié des chars russes dans les rues de Budapest, mon boitier cassé sur la place de l'Université à Bucarest, des Kodak aussi et des Zenit... Dans cette vitrine, je regarde des boites noires qui ont regardé un monde disparu et qui pourtant demeure. "La photo, c'est un instant saisi, le plus fort, le plus touchant, le plus douloureux".






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