A mon amie Régine, si amoureuse de Londres.
Jean Edern Hallier disait que l'Angleterre était un pays formidable : " c'est le seul où l'on puisse rouler à gauche le samedi soir!".
J'aime Londres, foisonnante comme une ruche qui s'installe, caléidoscope de nationalités qui s'entrecroisent entre deux lignes de métro.
Tous les "lieux communs" n'en sont que plus hors norme. Les acidulés des roses bonbons dégoulinent en vitrine, mon chauffeur de taxi est sévillan, Harry Potter traine dans tous les bars, téléphoner est exotique, Sherlock Holmes m'a demandé l'heure et des vieilles filles chapeautées donnent à manger à des pigeons obèses en plein Hyde Park au nez et à la barbe d'un rabbin Hassidim. My taylor, qui n'est plus riche depuis des lustres, termine d'ajuster l'ourlet de mon pantalon Prince de Galles, la crise l'a laissé sur le carreau! Big Ben sonne grisâtre sous le crachin, la météo se paye un 2° de conduite!Guevara et Lénine tapinent en vitrine!
Mon pudding s'esclaffe de rire en voyant s'approcher la pinte, ah ces blondes! Je lorgne vers le ciel au cas où Poppins ferait du rase motte autour de la city. Un supercalifragili est si vite arrivé!
J'aime Londres aux lumières dispersées, aux verrières qui clignotent, aux trottoirs éventrés que Jack n'arpente plus. Ville qui a tout vu, tout bu, tout avalé...
"Londres, la dignité bombée d'un parapluie!".