dimanche 30 mai 2010

Problèmes techniques!

L'ordinateur est un animal ingrat, nourrissez-le chaque jour, prodiguez-lui des soins quotidiens, ménagez sa susceptibilité en ne l'injuriant qu'occasionnellement et à voix basse, caressez affectueusement ses touches délicates, pfft !, rien n'y fait, à la moindre contrariété il vous tourne les processeurs et s'en va voir ailleurs si vous n'y êtes pas! Bref, sans crier gare, il vous laisse tomber comme une vieille chaussette, en rade, basta, fini, kaput!
J'ai eu beau batailler avec ses entrailles, secouer le labyrinthe de ses composants, et implorer Saint Bill Gates de toute ma ferveur, la bête têtue ne voulait rien savoir. Elle expirait bel et bien sous l'assaut d'invisibles virus, qui lui avaient donné la fièvre et l'avaient laissé presque pour mort aux détours d'une recherche internet. L'amnésie commença alors, légère d'abord, quelques liens par-ci, quelques photos par-là, progressivement c'est sa mémoire entière qui vacillait comme un château de cartes! Un désastre, un Titanic, la retraite sans condition d'une armée en déroute! Ils l'ont emporté, presque sans vie, la mine défaite devant l'ampleur des dégâts, de la résignation dans le regard...
- vous savez on n'est pas sûrs de le sauver, c'est grave!
- je vous en prie, faites votre possible, je ne sais pas ce que je pourrais faire sans lui
- il faut attendre, on vous téléphonera pour vous donner des nouvelles. Il est dans de bonnes mains, on doit d'abord savoir ce qu'il a et ensuite on verra ce qu'on peut faire. Pour l'instant on ne peut rien vous dire.
Une fois parti, j'ai regardé la table vide, quelques légers traits de poussière dessinaient encore son ancien emplacement.
Après d'interminables jours d'attente, dévorée par l'angoisse du silence, dépossédée, isolée du monde, dans le silence et face à la noirceur profonde d'un écran sans lumière, le téléphone a retenti:
- on l'a sauvé, ça été difficile, mais on l'a sauvé! Vous pouvez remercier P.L., c'est le meilleur! Sans lui, on n'aurait pas donné cher du résultat! Pendant quelques jours faudra le ménager, le chargez pas trop et vous verrez, tout rentrera dans l'ordre!
- oh, merci, je ne sais pas...enfin vraiment...dites au Pr P.L. que je lui suis infiniment reconnaissante. Je suis contente, vous savez j'étais perdu sans lui, je ne parlais à personne, merci encore !
Il était là, posé, fragile, j'avais presque du mal à l'approcher. Puis j'ai appuyé sur le bouton, à droite... En quelques secondes à peine, il était revenu, comme avant, un peu plus fort peut-être, plus rapide aussi. Il a clignoté de toutes ses lumières et je crois qu'il m'a sourit!
Veuillez donc m'excuser de ce si long silence, D430KW 2335EB569 dit ZZQ76543 était bien malade !

mercredi 12 mai 2010

Mdina, la silencieuse


Passé le porche, où piaffent les chevaux des carrioles, voici dans le matin déjà inondé de soleil, Mdina.
La forteresse silencieuse, labyrinthe de ruelles étroites où les murs si hauts des maisons laissent à peine un carré turquoise au dessus de nos têtes.
Mdina, la silencieuse, qui étouffent dans la pierre , les verbiages lointains des touristes en goguette.
La Cité, érigée sur les vestiges d’une ville phénicienne et romaine appelée Melita, était la prospère capitale de Malte au cours du IXème siècle. C'était la plaque tournante de toutes les activités commerciales et administratives. Les Arabes, qui dominèrent le pays jusqu’au milieu du XIIIème siècle, construisirent de nouvelles fortifications et la rebaptisèrent Medina. Elles protégeait alors, les îliens contre les attaques des barbares le long de la côte.
Atmosphère unique, mystérieuse qui vous envahit lorsque vous flanez dans le dédale des rues étroites, ou sur les remparts de la ville.
Mdina ensorceleuse derrière ses portes closes, aux heurtoirs si travaillés.
Palais et églises rivalisent d'une sensuelle beauté.
Citta Notabile, la cité noble, où les chevaliers reposent sous des dalles de marbre qui disent leurs hauts faits pour l'éternité.
Juchée sur un plateau de 150 m, elle domine un panorama immense qui s'étend jusqu'à la mer, j'écoute le silence de la ville mémoire.
Demain les 3 citées, Vittoriosa, Senglea, Cospicua, où s'installèrent les premiers chevaliers de l'Ordre. Ils vont s'avèrer être de fabuleux bâtisseurs et les témoignages de ces édifices sont présents partout.
Alors, à demain !

mardi 11 mai 2010

La Valette nous voilà !

Mon ordinateur n'aime pas les voyages, il s'emmêle les connexions, et les changements lui donnent des boutons (un comble!). Veuillez pardonner ce silence forcé.
La Valette nous voilà! Premier contact avec la conduite à gauche, le plus difficile étant le reflexe naturel qui vous pousse à chercher le levier de vitesse sur la droite!
Valetta est la capitale de Malte, où l'histoire de l'ordre des chevaliers, s'inscrit dans chaque pierre. Ville forteresse, ses ruelles en pente, descendent vertigineusement vers la mer d'un bleu sombre où se croisent les ferries qui mènent vers l'île de Gozo.
- Bonjou, yek yodje, fein ou marsa?

- Bonjour, s'il vous plait où se trouve le port? Les maltais sont aimables et font même un bout de chemin pour retrouver le vôtre.

Le vin est un délice, sur tout l'Antonin, un vin rouge fruité, mélange de cépages Cabernet franc, Cabernet Sauvignon et Merlot.
Au départ de City Gate, à l'entrée des remparts, un ballet d'autobus multicolores s'enroule autour d'une superbe fontaine.
Dimanche la ville s'est transformée en circuit automobile, des Austins, des Jaguars et des Alfa Romeo des grandes heures des 24h du mans se sont données rendez-vous pour le rally de Valetta, suivi d'un concours d'élégance, où Rolls Royce et Demler d'un autre âge rivalisent de chromes étincelants et de cuirs cirés.

Dans les rues, les voisines échangent les nouvelles d'un balcon à l'autre, tandis qu'une ménagère qui revient du marché appelle "l'ascenseur Maltese", pour remonter ses courses.
On se presse pour admirer la toile extraordinaire du Caravage, dans l'oratorio de l'église St Jean : la décapitation du Baptiste, à voir!
Demain viste de Mdina, "la silencieuse" citadelle fortifiée, perchée sur un piton rocheux, ancienne capitale de Malte.

mercredi 5 mai 2010

Pure Malte !

Il est né à Lavalette, sur l'île de Malte, d'un père originaire de Cornouailles, marin dans la Royal Navy et d'une mère gitane de Séville. Corto Maltese...
Rien que son nom me fait rêver, du coup j'ai affûté mes valises à nouveau.

Demain, destination Malte!

Déjà, j'entends, l'écho lointain d'un cliquetis d'armure. Voici qu'arrivent des temps anciens, les chevaliers de l'Ordre Hospitalier et Militaire de St Jean de Jérusalem ! Charles Quint, en 1530 leur concéda « en fief perpétuel, noble et franc, les villes, châteaux et îles de Malte et Gozo avec tous leurs territoires et juridictions » .
J'arriverai demain en milieu de journée à Lavalette, sa capitale.
En passant je souhaite faire un petit clin d'oeil à Eric LaVALETTE Band, un groupe à découvrir absolument !
Vous pourrez comme toujours suivre mon carnet de voyage sur ce blog ...
- Avoue qu'c'est quand même une drôle d'heure pour arriver, surtout de ce temps là
- Ah! les voyageurs c'est fait pour voyager, le temps n'a rien à voir là-dedans !
Michel Audiard, Un singe en hiver

mardi 4 mai 2010

Sorcières

Les sorcières n'aiment pas aller au bal ! Cette phrase s'est subrepticement glissée dans ma tête ce matin, comme une petite souris malicieuse dans la plinthe d'un mur. Pourquoi? Les dieux seuls le savent !
Normalement, on évoque le bal des sorcières, qui réunit les soirs de lune pleine, un bataillon de nez crochus montés sur balais et tournoyant autour d'un vieux chaudron dans la clarté blafarde. Alors, allez me dire pourquoi ma cervelle s'est mise à ruminer cette phrase aussi étrange?
Qu'importe, parlons sorcières, voulez-vous?
Le mot sorcières, en français, dérive du latin sortarius: diseuses de sorts . Elles fricotent avec les forces obscures, et opèrent grâce aux maléfices, qu'elles puisent dans leurs grimoires, remplis de recettes d'élixirs, de rituels, d'amulettes et de grigris. On raconte que l'on voit beaucoup de sorcières, la nuit de la Saint Jean. Au matin, les forces de la terre sont à leurs apogées, les plantes puisent le maximum de cette force dans leurs racines. Pour les cueillir, elles vont le ventre vide et cueillent les 7 sacrées: l'armoise, la joubarbe, le lierre terrestre, la marguerite, le millefeuille, le millepertuis et la sauge.
Mystérieuses par leur savoir, respectées pour leurs connaissances, craintes à cause des énergies inconnues qu’elles manipulent, elles parcourent la lande et les forêts de ronces et nul ne les approche dans ces lieux impossibles!
Les voici, juste au dessus de vos têtes, vrouuuuuu ! Elles volent en rase-mottes pour rejoindre le sabbat. Bouillez et écumez la soupe maléfique ! Oeil de salamandre, langue de couleuvre pilée et aile de hibou réduite en purée... Elles planent dans la tempête et vont d'un train d'enfer... Leurs manteaux noirs jouent avec les ombres, et leurs chapeaux pointus dressent vers les étoiles une forêt de cônes noirs. Regardez, elles ricanent, l'oeil acéré et les cheveux de cendre dans le vent!
Quelles maléfiques incantations ont-elles donc murmurées dans leur barbe pour que me viennent ainsi ces idées folles sur un balais?
Ah, Ah, petites échevelées, en me regardant dans la glace, ce matin, m'est venue une idée, les sorcières n'aiment pas aller au bal car elles détestent être décoiffées !
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