mercredi 1 septembre 2010

Septembre

Oups! J'ai voyagé...beaucoup- j'ai farnienté...pas mal,- j'ai lu...à m'en fatiguer les mirettes- j'ai parlé...peu, et mille autre choses que le travail vous dérobe et que les vacances vous restituent, comme le fait la maîtresse quand en début d'année, elle vous a confisqué un yoyo. Tout, sauf... ECRIRE ! Ah en voilà des vacances, pas un subjonctif, pas un tréma ni même un adjectif à mettre au pluriel ou au singulier. Aucune conjugaison du verbe avoir, que je n'ai même pas eu à accorder avec le moindre complément d'objet direct placé avant. Mes verbes de vacances se déclinaient à tous les temps! Point de ces inénarrables oxymorons pour lesquels je me creuse souvent les méninges, oubliées les anphores et les synecdoques, effacés tous les mots de la marelle de mes histoires, vive la page...blanche!
Hélas, chasse le littéraire il revient au dico... et septembre est le mois des feuilles! J'ai donc gommé l'été et remis le stylo à l'encre!
Je n'ai jamais eu de penchant pour les bonnes résolutions de la rentrée qu'on laisse volontiers suspendues à la patère, dans le couloir de notre volonté. Donc, pas de croix de bois, ni fer, et évitons de cracher par terre, j'écrirai comme toujours jusqu'à plus soif, on ne peut pas se refaire!
D'autant que je me suis attelée à un ouvrage digne d'un constructeur de pyramide : la traduction en langue française du livre de mon mari, un pavé de 500 pages, dont la seconde édition est déjà pratiquement épuisée. Me voilà donc pour des mois, quelques heures par jour, penchée sur ma table comme un vieux scribe. Que dis-je un scribe, un vieux moine oui, qui à la lumière vacillante de quelques lampes, dont j'userai sans doute l'ampoule jusqu'au filament, remplira de pattes de mouches son parchemin électronique. Là, dans la solitude glacée de mon scriptorium, j'enluminerai de notre belle langue française, les arabesques savantes et littéraires de mon andalou de mari. Je choisirai pour lui les plus belles assonances, et quelques hyperboles à réveiller les morts. Que voulez-vous "si partir c'est mourir un peu, écrire, c'est vivre d'avantage !"

3 commentaires:

  1. GRacias por tu visita y tu comentario en mi blog... considerate en tu casa.
    Unbeso

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  2. eh bien dis donc, quelle rentrée !
    bon courage alors pour ce travail
    laborieux qui ne l'est peut être pas puisque tu aimes tant écrire et ça se voit ! par contre, pardon, mais moi aussi je rentre de vacances où j'ai du baragouiner en deutsch sans google pendant quelques jours et toi tu nous sèmes des mots savants, qu'il faut que je sorte mon dico et que je trouve même pas ! oxymoron mais qu'est-ce ?

    c'est quand même bien le changement total d'air et pas le même pour toi et pour moi !
    je suis ravie de te revoir aussi !
    entre deux lignes pour l'andalou aimé, fais-nous un petit signe !
    plein de bisous pour toi !

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  3. Bienvenue dans la blogosphère.

    "Je choisirai pour lui les plus belles assonances, et quelques hyperboles à réveiller les morts."Je sens que nous avons les mêmes préoccupations linguistiques.

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