vendredi 3 septembre 2010

Rouge sang

Un soir d'orange, éclaboussé. La poussière du soir las, qui s'écroule, sur la campagne incendiée de soleil. A peine, un souvenir de pluie, il y a longtemps, quand le vent du printemps murmurait dans les feuilles. Le souffle brûlant venu du sud, gorgé des silences tonitruants du désert, consume la terre rubescente. Un papillon joue les retardataires et furette volubile, sur une poignée d'immortelles. Il n'y a rien à dire de plus de cet instant. Juste le figer, et ne rien perdre de cette éternité, le compas de ses heures ouvert, offerte, indécente et lascive. Déjà, la lumière s'habille de nuit en soulignant de pourpre sombre, la silhouette des collines. Qui meurt à cet instant du jour, et me bouscule dans une ultime ruade? Si l'on m'avait dit que l'été en avait autant dans le ventre, j'aurais entraîné et mon âme et mon coeur à cette marche forcée.
Au lieu de ça, je reste le souffle coupé, le regard dans les chardons en feu, qui dressent leurs épines vers la première étoile. J'en suis quitte pour des égratignures à l'âme qui me retardent pour rentrer. Je reste là, mes croquenots dans la caillasse, les yeux barbouillés de corail, suspendue au bord d'un monde qui disparaît..
Ensuite... le soleil est allé se coucher!

2 commentaires:

  1. Bel été... et la nuit est encore toute douce... Bises !

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  2. Merci pour tes messages et j'incite vivement les visiteurs à faire une ballade du côté de ton blog : sur la route!
    Bises

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